Cela fait un moment que je n’ai pas publié sur ce blog. Nous sommes désormais en 2015 et j’en profite pour souhaiter une très heureuse, épanouissante, enrichissante année à tous !
Depuis que j’ai commencé à publier mes manuels en espagnol sur les technologies appropriées (voir ici le premier volet, sur la diffusion de systèmes de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables dans des zones isolées du Pérou, là le deuxième volet concernant les projets microéoliens, sur cette page les systèmes photovoltaïques, et enfin sur celle-ci les microcentrales hydroélectriques), j’ai remarqué que ceux-ci avaient été téléchargés depuis plusieurs pays hispanophones, notamment sud-américains, ou lusophones, la langue étant proche. Je souhaiterais donc remercier chaleureusement ces personnes, car cela me donne l’impression que mon travail aura été quelque peu utile ; je l’espère en tout cas.
Aquí quiero agradecer a todas las personas que descargaron mis manuales; espero que estos les podrán servir en cualquier cosa, sea en el marco de una ONG o por necesidades particulares. Y les deseo un feliz y enriquecedor año 2015!
Manual de diseño y de difusión de biodigestores
familiares, con enfoque en biodigestores tubulares / Manuel de conception et de diffusion de biodigesteurs familiaux, en particulier les biodigesteurs tubulaires
Ainsi donc me voici parvenue au dernier volet de cette étude. Il ne s’agit pas ici d’une technologie d’électrification à proprement parler, mais de méthanisation de déchets organiques, à l’issue de laquelle on obtient un mélange de gaz appelé biogaz (composé pour environ moitié de méthane, très combustible), et un engrais liquide (appelé en espagnol le « biol », comme « bioabono líquido »). L’électrification est bien sûr possible à partir du méthane, mais ce n’est pas le principal usage qui a été observé, le biogaz et le biol étant déjà des produits extrêmement intéressants pour la famille moyenne de la paysannerie péruvienne.
Un cercle vertueux pour les paysans
Je parle ici de paysans, car les les excréments de bétail, en particulier de bovins, se prêtent particulièrement à la méthanisation, et l’engrais liquide obtenu en sortie est lui-même tout à fait utile aux cultivateurs. Le cadre idéal pour pouvoir mettre en place une petite unité de méthanisation est donc une famille paysanne ayant au moins 2 vaches (ou par exemple 4 moutons – équivalence à calculer selon le poids d’excréments produits par chaque type de bétail) et quelques arpents de cultures.
Je dois dire que cette technologie, permettant un tel cercle vertueux, m’a particulièrement passionnée.
Il existe plusieurs types de méthaniseurs (ou biodigesteurs), mais le manuel publié ici ne s’attache qu’à un type de méthaniseur, celui en forme de tube fait à partir de plastique. Les autres, comme le type chinois ou le type indien, sont cependant évoqués, mais pas de manière fouillée.
Le biodigesteur de plastique tubulaire se distingue par son coût très faible et sa facilité d’installation, facteurs qui permettent d’envisager une diffusion relativement large de ce type de méthaniseur au Pérou ou dans les pays voisins.
Je tiens encore une fois à remercier ici Jaime Martí Herrero, de la GIZ*, pour son travail constant de recherche pour améliorer ce système tant du point de vue économique que technique ou social, et pour son désir de transmettre.
*deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit : il s’agit de l’agence allemande de coopération pour le développement
Lien vers le cinquième et dernier volet de l’étude
Cet article est publié avec l’accord de la société Microsol.